Un marché tranquille pour les maisons et appartements en bord de mer – Capital et Patrimoine.

La folle augmentation observée dans les 479 stations balnéaires de France entre 2019 et 2022 est insignifiante depuis le début du printemps.

La marée ne monte plus ; nous sommes entrés dans l’eau morte alors que les prix se stabilisaient. Voici la synthèse de la dernière étude Fnaim sur l’évolution du marché immobilier de 479 biens en bord de mer en France métropolitaine.

Le panorama complet dévoilé par Les Echos ce mardi montre que de mars à juin 2023, les prix ont légèrement baissé en Bretagne (-2,4% à 3 622 €/m2 en moyenne), qu’ils n’ont pas bougé en Normandie (3 604 €). La place progresse de quelques euros en Nouvelle-Aquitaine (5 363 euros) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (5 774 euros), les deux régions où se concentrent les destinations balnéaires les plus chères de France.

Faire ses courses dans cinq stations balnéaires coûte plus cher qu’à Paris

Enfin, trois régions qui font exception : la Corse, où les prix continuent de grimper fortement (+4,6% à 4564 euros). Et les Hauts de France (3 871 euros) et l’Occitanie (3 847 euros), où la tendance est toujours à la hausse. A tel point que le prix moyen au mètre carré dans les Hauts de France est désormais plus élevé qu’en Normandie ou en Bretagne. C’est dans ce domaine que l’effet de proximité de l’Ile-de-France est le plus évident. Acheter un appartement au Touquet coûte presque aussi cher qu’à Paris.

La moyenne de la capitale de 10 462 € le mètre carré est désormais dépassée par cinq stations balnéaires : Saint-Jean-Cap-Ferrat (17 407 €), Ramatuelle 15 590 € et Saint-Tropez (15 673 €), Lège-Cap Ferret (12 927 €) Atlantic Cap Ferret (12 927 €) et Eze3 sur la seule côte. côte d’Azur.

Entre 2019 et 2022, la croissance sera plus de la moitié de la moyenne du pays

Tous ces Resorts très recherchés ont augmenté leurs prix. Mais la principale explication de la hausse des prix depuis la crise du Covid est le nombre croissant de personnes cherchant à acheter dans ces villes côtières lorsque l’offre ne peut pas suivre. Cela s’explique notamment par le fait que de fin 2019 à fin 2022, le mètre carré a augmenté de 30 % dans les localités balnéaires, contre une moyenne de 20 % pour l’ensemble de la France.

La hausse des taux d’intérêt des emprunts a également eu moins d’impact que dans les autres communes françaises. Pour une raison assez simple, les principaux acheteurs des centres de vacances sont les seniors. Les couples sans enfant à charge qui ont accumulé une épargne sont déjà propriétaires et ont remboursé leur emprunt. Ces acheteurs ne sont pas aussi pointilleux sur les prix et, dans la plupart des cas, ils peuvent acheter sans prêt.

Autre caractéristique de ces acquéreurs plus âgés : une moindre sensibilité aux problèmes climatiques. En effet, la logique veut que l’élévation progressive du niveau de la mer et le risque à long terme de submersion des terrains bâtis dans les propriétés balnéaires les rendent moins attractifs. Cependant, ce facteur n’a pas été pris en compte dans l’évaluation financière des acheteurs à ce moment-là. À 65 ans, nous nous soucions probablement moins de ce qui pourrait arriver dans un demi-siècle.

Pierre Kupfermann

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